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Les autres plaisirs ne sont que vanités

2 septembre 2015

Gemma Bovery

Je l'ai peut-être déjà mentionné, mais les films français et moi ne sommes a priori pas trop copains. Lorsque mon cousin m'a proposé d'aller voir Gemma Bovery, j'ai accepté sans grande conviction... et à ma grande surprise, j'ai trouvé le film très sympa. Il faut dire que Madame Bovary est l'un de mes romans favoris...

Martin Joubert est un boulanger, amateur de Flaubert, qui voit emménager près de chez lui un jeune couple anglais, Charlie et Gemma Bovery. Très rapidement, il tombe sous le charme de la jeune femme et il voit apparaître des similitudes entre la vie de sa voisine et la célebre Madame Bovary.

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Fabrice Luchini est le narrateur, et il ne manque pas de citer de nombreux passages du roman de Flaubert. Il est posé, son anglais est délicieux ("si you help, i'm disponible"), certaines de ses réflexions formidables ("Je préfèrerais que tu te drogues plutôt que d'entendre des conneries pareilles", lorsque son fils lui dit préférer Call of Duty à Madame Bovary). Gemma Arterton, quant à elle, est sensuelle et élégante, par exemple lorsqu'elle pétrit du pain, moment qui égale presque la scène de la poterie de Ghost.  Sans être un chef-d'oeuvre, le film est léger et plaisant.

Ma note : 8/10

 

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10 juin 2015

[Recette] Soupe aux orties

Dans ma nouvelle contrée, j’ai un petit jardin (partagé avec les locataires du rez-de-chaussée), complètement laissé à l’abandon et rempli d’orties. Comme je m’ennuie j’aime cuisiner, j’ai décidé de me lancer dans une soupe aux orties improvisée (puisque je n'ai pas internet). L’homme trouvait ça plutôt bon, donc je vous livre, sans prétention, ma recette.

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Avant toute chose, si vous avez entendu cette vieille légende qui affirme que les orties, une fois coupées, ne piquent plus, oubliez-la , ce n’est qu’un odieux mensonge ! Munissez-vous de gants ! Voici les ingrédients dont vous aurez besoin :

-une bonne poignée d’orties du jardin (que vous laverez évidemment très bien, sans oublier les gants, je décline toute responsabilité en cas de blessures par arme ortière) ;

-un petit pot de crème ;

-une pomme ;

-un oignon ;

-une gousse d’ail ;

-un cube de bouillon de poule ;

-une clote de matière grasse (oui, mon vocabulaire culinaire est très riche) ;

-du sel, du poivre.

Épluchez et coupez grossièrement l’oignon, la pomme et la gousse d’ail. Faites-les revenir dans la matière grasse, sur feu moyen. Ensuite, ajoutez les orties et faites les fondre.

Ajoutez la crème, remuez. Ajoutez un fond d’eau et le cube de bouillon. Il ne faut vraiment pas beaucoup d’eau car sinon la soupe risque d’être fort liquide, puisque ce ne sont ni l’oignon, ni la pomme, ni les orties qui pourraient donner de la consistance à l’affaire… (au pire, ajoutez une pomme de terre). Laissez fristouiller pendant une quinzaine de minutes.

Passez le tout au mixer. Goûtez ajoutez du sel, du poivre selon vos envies… Bon appétit ! ^^ 

30 mai 2015

Notre mariage :)

Voilà un mois que Samuel et moi nous sommes mariés… Vous trouverez ici tous les bons ou moins bons plans que nous avons dégotés. Comme vous pourrez le constater, nous avons choisi de faire énormément confiance aux professionnels : nous avons estimé que si c’est leur métier, ils doivent avoir l’habitude et qu’il ne sert à rien de stresser. Avec le recul, je pense que j’ai eu raison de faire autant confiance !

 

Un an et demi à l’avance

Le château

Généralement, les salles proposent une liste de traiteurs. Pour figurer sur cette liste, les traiteurs doivent verser une certaine somme… que le client paye finalement (parole de traiteur). Nous cherchions donc un endroit qui n’impose rien, lorsque nous sommes tombés sur le Château de Wanfercée (www.chateaudewanfercee.be). En allant le visiter, l’endroit me parle : je me rappelle que c’est là que mon cousin s’est marié, dix ans auparavant. Ce mariage étant un souvenir incroyable pour moi, je suis directement charmée. Samuel et moi sommes d’accord : ce sera cet endroit-là.

 

Le traiteur

De ce côté, nous n’avons pas dû beaucoup chercher. Le père de Samuel nous a recommandés un traiteur qui s’occupe généralement de repas de confréries : Luc Stiénont. Puisque nous avions un château libre de traiteur, nous n’avons pas cherché plus loin. On n’a pas pu goûter le plat mais on a décidé de faire confiance. Bon, ça aurait ptêtre pu être plus fin, mais au final, nous sommes satisfaits.

 

L’église & le prêtre

Lorsque nous allons à un mariage, les longs trajets entre l’église et la salle nous embêtent toujours, surtout si nous ne sommes invités qu’au vin  d’honneur. Nous avons donc décidé de prendre l’église située juste à côté de la salle. Nous l’avons rapidement réservée. Nous avons contacté le prêtre qui s’était occupé du mariage de la cousine de Samuel, car j’avais eu un coup de cœur pour lui lors de la cérémonie. Malheureusement, quelques jours avant, il s’est senti malade. J’ai donc contacté un autre prêtre, Cerf, que j’ai rencontré en animant des baladins.  Il a fait ça à merveille, comme quoi,  même s’il y a un couac de dernière minute, il ne faut pas stresser !

 

La photographe

Une fois la date bloquée, je me suis directement penchée sur le photographe. J’ai eu un coup de cœur pour les clichés du mariage d’une copine : c’est donc Fabienne (www.histoiredemotions.be) qui s’est occupée de nous. Nous avons en outre réalisé une séance d’engagement à Villers-la-Ville (lieu de notre premier rancard à Samuel et à moi) pendant deux heures.

 

 

Six mois à l’avance

La robe

Après avoir consulté www.mariages.be, j’ai pris quelques rendez-vous à Bruxelles, boulevard Adolphe Max, car beaucoup de magasins se trouvent là : Chris&Chris, Brussels Ceremony, Pierre-Yves... Avec Diana, nous avons commencé par Chris&Chris et là j’ai eu THE COUP DE COEUUUUR. La deuxième robe essayée. C’était celle-là. J’en ai essayé quelques autres « pour rigoler », mais j’étais déjà certaine de mon choix. J’ai donc annulé les autres rendez-vous (en stressant, mais les magasins étaient charmants). J’ai également acheté tous les autres accessoires là-bas : chaussures, voile, bijoux, accessoire cheveux, boite pour les alliances.

 

Le gîte

Nous voulions avoir un gîte dans les environs pour retourner dormir avec nos amis. Nous avons choisi le Gîte du Pélémont (www.lepelemont.be) : excellent ! Honnêtement, ça me plairait d’y retourner « en dehors du mariage », l’accueil était exemplaire. Nous avons passé la veille du mariage là, ce qui nous a permis de ne pas stresser, accompagnés de nos amis les plus proches, et de profiter de certains invités qui venaient parfois de loin (Suède et Canada).

 

Le DJ

Je n’ai pas trop cherché non plus de ce côté-là. Ma copine Deniz est DJ, fait très bien ça, est très rock et à l’écoute de mes attentes (90’s powaaah). Bref, je lui ai fait confiance, elle a fait ça à merveille et je la recommande vivement !

 

Les invitations

Nous avons été chez un imprimeur à Etterbeek (www.artetprintbruxelles.be) que je ne recommande pas forcément. Il n’était pas vraiment sympathique et ses prix n’étaient pas vraiment intéressants. J’ai fait moi-même le dessin, ainsi que des petits cœurs en fimo que j’avais attachés avec du ruban doré, acheté chez Schleiper.

 

 

Un mois à l’avance (ou moins ?...)

Les alliances

Un petit tour sur mariage.be m’a permis de constater qu’un certain Samy Plat avait les prix les moins exorbitants. Et pour cause : il ne s’agit pas d’une bijouterie, mais directement d’un joaillier. Il y a donc un « intermédiaire » de moins… Cet homme est charmant et sait faire tout ce que vous voulez. Nous avons opté pour un simple anneau en or jaune avec nos noms et la date du mariage gravés.

 

Les fleurs

Un mois avant la cérémonie, je ne m’étais pas encore penchée sur la question… Un petit appel à l’aide sur Facebook m’a permis de faire ressortir directement « Les Fleurs de Valérie ». Je crois qu’une dizaine de personnes m’ont crié son nom ! Et je comprends pourquoi. Cette femme est absolument charmante, très à l’écoute. Elle possède de la décoration très originale et variée (pour des prix plus que raisonnables !). En voyant ma robe, elle a directement eu des idées pour mon bouquet. Je lui ai adressé toute ma confiance et j’ai eu raison.

 

Les aimants

Une de mes lubies. Je voulais rappeler le dessin de l’invitation sur des aimants « souvenirs » pour les invités. J’ai été sur le site Camaloon. Le résultat n’est pas pââârfait (parfois quelques bavures) mais je suis grosso modo satisfaite. Cela revenait à +-1€/pièce.

 

Les autres décorations

Pour les autres décorations, j’ai été sur le site www.tati.fr, chez Ikea et chez Schleiper (beaucoup, beaucoup chez Schleiper). Je m’y suis prise un peu tard pour certains éléments (comme le plan de table). J’ai donc dû passer par le magasin pour avoir le matériel directement, mais si c’était à refaire, je m’y prendrais plus tôt pour pouvoir commander sur internet et avoir tout ça moins cher.

 

Le photomaton

Lorsque nous avons été au salon du mariage, un Monsieur nous a parlé d’une « borne photo » qui permettait d’imprimer  directement les clichés. Je trouvais l’idée sympa, mais j’avais toujours la nostalgie des photomatons, de ces cabines qui vous forcent à vous coller pour être tous présents sur la photo, que j’adorais tant, adolescente. En revenant chez moi, j’ai tapé sur Google « location cabine photomaton Belgique » et je suis tombée sur www.timetosmile.be. J’ai réservé une cabine pour la journée (possibilité de louer pour 2h, 4h ou pour la journée), pour que tout le monde puisse en profiter. Ils amènent des accessoires (chapeaux, lunettes, masques…) et ça a été un succès. Honnêtement, ça a vraiment été un « plus » dans ce mariage. Le souvenir que nous en gardons (dans nos têtes et dans notre livre d’or) vaut chaque euro versé dans cette lubie. Deux gros avantages (outre la cabiiiine) : les accessoires amenés par la société et le forfait pour éviter de payer chaque impression (les gosses se sont lâchés !).

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L’EVJF

J’ai demandé à être entourée des meilleurs amis du monde et… j’ai eu le meilleur EVJF du monde ! <3

 

Une semaine avant

Les coiffeurs

Une semaine avant le mariage (j’ai un peu honte), je n’avais toujours pas de coiffeur. Je consulte mon fidèle allié www.mariages.be (non, non, je ne suis pas sponsorisée), j’appelle le premier nom renseigné… Je décide, encore une fois, de faire confiance. Ils sont arrivés à deux, nous ont coiffées trois amies et moi, au château. Bon sang, qu’est-ce qu’on a rigolé ! Cette préparation, ensemble, est un des souvenirs les plus forts qu’on ait ensemble, je pense ! Ils ont fait du très bon boulot pour très peu cher.

 

Le maquillage

J’ai choisi de me maquiller moi-même. Suivant les conseils d’une vendeuse de chez Planet Parfum, j’ai acheté du fond de teint et de la poudre libre Anayake. J’ai –évidemment– acheté un vernis de la gamme mariage de Essie (« Brides to be »). J’ai pris ma fidèle palette Naked de Urban Decay. Et… voilà. Rien de bien dingue !

 

Les programmes

J’ai été chez Fac Copy (Louvain-la-Neuve) et mon ami Julien s’est occupé de moi. Il m’a imprimé le bazar en mode livret plié et agrafé. Exactement comme je les voulais.

 

La veille et le jour-même

Installation de tout mon brol, à l’église et à la salle… Ensuite, nous avons été au gîte et je me suis fait les ongles en mangeant un spaghettis bolo avec mes amis les plus proches et en jouant à un jeu de société… pas le temps de stresser, j’ai juste profité de chaque moment, jusqu’à la fin du week-end ! Comme notre château se situait juste à côté de l’église, nous avons décidé de ne pas réserver de voiture (je préférais mettre mes sous dans un photomaton !). Le jour-même, ma cousine et son mari sont arrivés avec une voiture de collection… constatant que nous n’avions pas de voiture, ils nous l’ont prêtée ! Ma photographe m’a même envoyé le soir-même quelques clichés… Tout s’est déroulé comme nous le voulions !

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18 mars 2015

Une journée classique dans la peau d'un prof

5h50. Mon réveil sonne. Je me faufile rapidement et le plus discrètement possible hors de la chambre afin de ne pas réveiller mon mari. Je me débarbouille, je m’habille, je vérifie que tous les cours dont j’ai besoin se trouvent bien dans mon sac, je me prépare une tasse de café, je la transvase dans mon thermos.

6h20. Il est l’heure de partir pour l’école. Entre l’avenue d’Auderghem et le quai que je dois rejoindre, je croise peu de gens. Le monde dort encore. J’entends les oiseaux chanter : leurs gazouillis ne sont pas couverts par les moteurs des voitures.

6h47. Mon train démarre. Je me maquille rapidement –je n’ai pas eu le temps de le faire à la maison. Ensuite, j’ouvre  le cours que je dois donner en première heure pour le relire. Je sirote mon café.

7h30. Arrivée à l’école. Je salue une collègue qui est déjà sur place et je file au local des photocopieuses. Je cherche le document dont j’ai besoin, je le relis, je l’imprime, je le relis, je constate une coquille, je corrige, je réimprime, je relis, je paramètre la photocopieuse, et je lance l’impression pour une centaine d'élèves. Oups, j’ai oublié de les perforer, ils vont encore râler… Je reviens à la salle des profs, je déborde de sacs et de feuilles. J'embrasse mes collègues, il sonne, je me dirige vers ma classe.

8h20. Je donne mes cours, je questionne les élèves qui sont endormis et peu réactifs, je lance une ou deux blagues qui vont faire rire un ou deux élèves. A la fin du cours, je ne dois rien oublier : faire le journal de classe, annoncer une préparation et/ou une interrogation, ramasser les autorisations de sortie pour un voyage scolaire, ramasser les bulletins… Un élève me pose une question sur la matière (parce qu’il aurait été bête de poser la question pendant le cours). Je réponds, je cours à la salle des profs pour papoter avec mes collègues.

10h18. J’arrive à la salle des profs. Il sonne dans deux minutes. Zut, il est déjà temps de repartir.

10h20. Je donne cours à des élèves un peu plus réveillés. Je dois les rappeler à l'ordre quelques fois.

12h50. Il sonne, c’est le temps de midi. J’ai constaté durant ma dernière heure de cours qu’il y avait des tensions entre deux élèves de ma classe. Je les garde avec moi, j’essaye de comprendre, de calmer le jeu. On discute, elles se mettent d’accord.

13h20. J’arrive à la salle des profs. Je mords dans mon sandwich, il va sonner dans dix minutes. On se raconte les différents potins et les perles qu’on a pu entendre («Moi je soulève 75kilos ! 35 kilos chaque bras !», «Clijsters, elle n'est pas belge, elle parle flamand»), on rigole (ou on pleure). Soudain, j’entends une collègue dire qu’enfoncer les élèves, c’est ce qu’il y a de meilleur. Je suis maussade, je me tais, je mange. La sonnerie retentit.

13h30. Je vais chercher mes élèves dans la cour de récréation. Ils sont maintenant un peu trop réveillés. Ils crient, sont excités. Entre la cour et leur local, ils m’évoquent les dernières vidéos Youtube qu’ils ont pu voir, me font remarquer qu’ils trouvent que le livre que je leur ai donné est trop long et trop compliqué. C’est reparti ensuite pour trois heures de cours.

16h. Fin des cours. Je vais à la salle des profs pour remplir ma bouteille d’eau, ranger les divers papiers dans mon casier. Je prends mon temps : mon train n’arrive qu’à 16h41. Je téléphone à une mère d’élève qui désire me rencontrer. Je prends un peu trop de temps, je me retrouve en retard. Je cours avec mon sac de dix kilos vers la gare. J’arrive à l’heure, épuisée.  

16h41. Le train aura 20minutes de retard. Je reprends mon souffle.

16h50. Je tombe sur une élève de l’école que je connais un petit peu, en pleurs parce qu’elle a oublié son abonnement de bus, qu’elle n’a pas osé entrer dedans, qu’il n’y a plus de bus avant 18h, qu’elle n’a pas d’argent pour se payer le train et qu’elle n’a plus de batterie pour prévenir sa maman. Je n’ai pas de batterie non plus pour l’aider, donc je lui paye un billet de train.

17h. Le train arrive. Pendant le trajet, je lis le bouquin que je songe à donner à mes élèves.

18h. Je suis chez moi. J’enlève mes chaussures, je lis mes mails, je me pose un peu.

18h30. J’envoie des mails « sérieux » liés à mon mariage et à mon déménagement à Oxford. Ensuite, je commence mes corrections.

20h. Je fais à manger pour mon mari, qui vient de rentrer de son travail. Je peux enfin l’embrasser. Pendant que je cuisine, je regarde des vidéos sur Youtube (dont mes élèves m’ont parlé). On mange, on papote, je fais la vaisselle.

21h30. Je prépare mes cours pour le lendemain. Je lis, je relis, je cherche des documents, je rédige des interros. Je fais quelques pauses où je vais embêter mon mari qui travaille encore.

22h30. Je prends ma douche. Pendant que je sèche, je lis une nouvelle ou un bouquin pour l’école.

23h30. Mon mari a enfin fini de travailler. Il me rejoint, on parle encore, on se raconte nos journées et nos avancées par rapport au mariage et au déménagement.

Minuit. J’éteins la lumière et au lieu de m’endormir instantanément, je pense à ma journée de demain. Ai-je de quoi occuper mes élèves pour toute la journée ? Mais si mon activité en psychologie ne prenait pas toute l’heure ?  Il me reste 5h50 de sommeil, il faut que je dorme. Ah, non, 5h40, maintenant. 

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19 septembre 2014

Vieux traumatisme

Il y a dix ans plus ou moins jour pour jour, j'étais encore en humanités ; je changeais pour la deuxième fois de classe et pour la quatrième fois d'option, afin d'éviter d'avoir un professeur de français qui m'avait littéralement harcelée moralement l'année précédente. J'en en étais devenue malade. J'avais des crampes à l'estomac avant son cours, je faisais des crises d'angoisse. L'enseignant ne cessait de me dire que je n'arriverais à rien dans la vie, que j'étais handicapée, que je ne comprendrais jamais la littérature, que je n'avais aucun avenir. Le professeur me mettait volontairement en échec et ne s'en cachait même pas. Certains professeurs étaient au courant de ce harcèlement, mais ils laissaient faire leur collègue, sans rien dire.

Dix ans se sont écoulés. En changeant d'option, j'ai rencontré des professeurs et des condisciples formidables. Poussée par mon nouveau professeur, j'ai même étudié les romanes à l'université. Il y a peu, je suis retournée dans mon école à cause de quelque paperasse administrative, et j'ai revu mon professeur-tortionnaire. Oui, dix ans se sont écoulés, des trains ont roulé sous les ponts et je me suis reconstruite. Pourtant en voyant ce professeur, mon coeur a sursauté, et lorsque nos regards se sont croisés, mes jambes ont tremblé.

 

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16 septembre 2014

Saint Laurent

 En sortant neuf mois après le film Yves Saint Laurent, Saint Laurent ne pouvait subir que des comparaisons, c'est pourquoi je vais évoquer le premier film. En ce qui concerne le jeu, il devait être très difficile de passer après le très talentueux Pierre Niney, qui jouait à la perfection le célèbre couturier. Je dois admettre que Gaspard Ulliel ne s'en est pas mal tiré (même s'il n'a pas, selon moi, la même délicatesse que Pierre Niney). Yves Saint Laurent est basé sur la relation qui l'unissait à Pierre Berger, sur les démons du couturier, sur sa descente dans la drogue, sur les relations "adultères" du couple ; tandis que Saint Laurent efface presque totalement Pierre Berger. Ce n'est a priori pas un problème, il y a probablement mille façons d'aborder le sujet : les conséquences directes de la drogue sur son travail, sa "véritable" jeunesse (comment il est entré chez Dior, etc), l'image de la marque dans le monde, ou que sais-je... Ce film a pris le parti de présenter des anecdotes. 2h30 d'anecdotes sans véritable angle. 2h30 d'anecdotes liées au sexe ou à la drogue. Le sexe. Parlons-en, du sexe. Il faudra d'abord m'expliquer l'utilité de voir Gaspard Ulliel nu et en érection ; ensuite m'expliquer l'utilité de voir d'autres hommes nus mais cette fois sans érection, lors de partouzes ? Choquer ? Ces scènes sont à l'image du film : d'un inintérêt incroyable. Ces anecdotes ne nous apprennent rien sur Yves Saint Laurent. Il était couturier, il était gay, il s'est drogué et il a trompé Pierre Berger. Je n'avais pas besoin de voir ce film pour le savoir... Ajoutons à cela un jeu sur la chronologie, où on se balade soudain à travers les années, on va dans le futur, dans le passé, sans trop prévenir, sans raison et sans but, de façon à laisser le spectateur encore plus perplexe. En effet, j'étais dubitative quant à l'utilité du film, pas encore quant à la qualité de sa réalisation ; mais ce petit jeu gavant a réussi à me laisser sceptique sur la construction entière du film. En conclusion, heureusement que je n'ai pas payé pour voir ce film ^^Grande

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Mon avis : 5/10 (oui, je suis vraiment trop gentille)

2 septembre 2014

The Salvation

Lorsque j'étais petite, ma Maman a décidé de prendre en charge ma culture cinématographique, notamment en me montrant toute une série de westerns ; même si je la soupçonne d'avoir utilisé mon éducation commme excuse pour pouvoir reluquer les jolis Clint Eastwood et Franco Nero qui, dans leurs jeunes années, étaient tout de même assez craquinous. Je m'amusais donc à recréer ces films avec ma collection de playmobils du far-west et peu à peu, c'est devenu un univers que j'appréciais énormément. Seulement voilà, force est de constater que ce genre est actuellement délaissé... si je veux voir un western, je dois me contenter de vieux films (même s'ils sont très bons, hein). C'est pour cette raison qu' en 2012, je me faisais une joie de découvrir Django Unchained. Malheureusement, bien que j'aie aimé ce film, pour moi, c'est un Tarantino et non un Western (oui oui, le style Tarantino est un style à part, unique, qui ne rentre dans aucune catégorie). Je n'étais pas déçue du film, mais déçue de ne pas retrouver l'ambiance de mes bons vieux westerns.

Bref. Hier, j'ai eu la chance d'aller voir l'avant-première de The Salvation (merci Samounette-qui-gagne-tous-les-concours). C'est l'histoire d'une vengeance qui engendre une vengeance. Ce thème ne pouvait déjà que me plaire. Dès les premiers moments, bien qu'on sache ce qui va se passer si on a lu le synopsis, on est pris dedans. L'ambiance est lourde, très lourde. Beaucoup de regards, beaucoup d'ambiance. On retrouve les personnages des westerns, la lenteur, les dialogues. Le tout avec modernité et des acteurs, Mads Mikkelsen (<3) et Eva Green, qui jouent excellemment bien. Bref, on est dedans, on y croit, on ne s'embête pas, on se délecte. À voir absolument.

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Ma note : entre 9 et 10/10, mon coeur balance.

29 août 2014

Les Gardiens de la Galaxie & Boyhood

Aujourd'hui, parlons un peu cinéma. J'ai été voir deux films récemment : Les Gardiens de la Galaxie et Boyhood. N'hésitez pas à me dire si vous les avez vus et ce que vous en avez pensé !

Les Gardiens de la Galaxie
C'est systématique, à chaque fois que je vois les pages de comics se succéder et le nom "Marvel" apparaître, je frissonne (et je tape des mains en disant "hii, un Marvel, hii, un Marvel", hum), donc autant vous prévenir tout de suite, je ne suis pas la personne la plus objective du monde en ce qui concerne les  films de super-héros.

Les Gardiens de la Galaxie est un très bon cru. James Gunn (le réalisateur) a dit que ce film était la version sale et barrée d’Avengers. Quelle bonne formulation ! Là où Avengers est lisse et gentil, Les Gardiens de la Galaxie sont une équipe de pieds cassés, chaotiques bons, complètement déjantés, pour qui on se prend d'affection. Je ne me suis pas ennuyée une seule fois, j'ai ri de bon coeur. Évidemment, le film est ponctué de quelques moments gnangnan-grotesques-pseudo-émouvants-qui-donnent-envie-de-brûler-le-cinéma dont on se passerait bien ; c'était toutefois supportable, grâce à l'humour de l'un ou l'autre personnage. N'oublions pas les effets spéciaux complètement déments. Même la 3D ne m'a pas fait vomir. Point bonus perso : quel plaisir de retrouver Michael Rooker (Merle dans Walking Dead) et sa sublime voix rauque !

 

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Bref, ce film est complètement dingue :)
Ma note : 9/10


Boyhood
On ne le présente plus, Boyhood a la grande particularité d'avoir été tourné pendant douze ans. Il nous dépeint la vie plus ou moins banale d'un garçon plus ou moins banal. Ce film montre très justement les anecdotes et les embuches de la vie d'un enfant/adolescent, grâce à de très bons acteurs, qu'on aime voir évoluer physiquement. Cependant, je dois admettre que je me suis un peu ennuyée. 2h45, c'est long pour ne montrer qu'une vie banale. J'espérais que le film nous amène peu à peu vers une fin grandiose, frappante ; que les presque trois heures aboutissent à quelque chose d'émouvan et de percutant. Il  n'en a rien été et j'ai été fort déçue. En outre, quelques détails du film sont un peu trop gentillets et mièvres à mon goût (on va éviter  de spoiler ici, MP sivous voulez en discuter) et certains  personnages sont un peu trop caricaturaux.

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En résumé, le film n'était pas mal, mais aurait pu être bien plus incisif. Dommage, car le concept était vraiment terrible.
Ma note : 8/10

23 août 2014

La bibliothèque

Ceux qui me connaissent un peu savent que l'organisation et moi, ça fait plutôt cinq. Je sème dans mon appartement mes chaussures, mes cartes de banques, mes clés ou tout autre objet exotique qui, dix minutes avant le départ du train, me fera courir partout un hurlant « mais où Diable est-ce que j'ai mis ce truc ? ». Face à cette désorganisation évidente, pourtant, il y a une exception : ma bibliothèque.

Dans ma bibliothèque, chaque livre a sa place. Chaque section établie (« littérature russe », « paralittérature »...) est parfaitement en équilibre. J'ai même déjà acheté un livre simplement pour qu'il y ait un peu plus d'harmonie et de symétrie. Quelquefois, c'est le drame, un nouveau livre s'ajoute et l'ordre établi est rompu, car il n'y a plus de place dans la rangée où il devrait se trouver. Tout est donc à refaire, à revoir. Ne mettrais-je pas la littérature jeunesse plutôt de ce côté ? Ne ferais-je pas des sous-sections à la littérature anglaise ? Je réfléchis, je m'amuse, je manipule mes livres, je les respire, je les redécouvre en réinventant ma bibliothèque. Chaque livre a une position précise et réfléchie, mais jamais totalement définitive. Je réunis Bram Stoker, Mary Shelley et Stevenson ; même si ce n'est pas tout à fait contemporain, je trouve qu'ils vont bien ensemble. Hygiène de l'assassin passe de la littérature policière à la littérature francophone de Belgique. C'est tout de même mieux. Je ne laisse pas de repos à mes livres. Je confère une nouvelle âme à ma bibliothèque à chaque changement, je la fais vivre, en espérant qu'elle ne s'endormira jamais...

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25 mai 2014

La liberté mise à sac

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Ce dimanche 25 mai, j'ai vécu l'inacceptable : le président de bureau est entré dans mon isoloir alors que j'étais en train de voter. La raison ? Il me sommait de lui remettre mon petit sac de courses "Les Voies de la Liberté", qui selon lui, était un symbole de propagande pour un certain parti. Estomaquée, je lui réponds qu'il s'agit d'une ASBL et en aucun cas d'un parti, je ne vois donc pas vraiment de quoi il me parle... Sans m'écouter, il prend mon sac et s'en va.

Passablement énervée, je finis de voter en me disant que je demanderai de quel droit quelqu'un est rentré dans l'isoloir... Mais à peine sortie, avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, l'homme m'agresse en me disant que j'ai passé un coup de téléphone dans l'isoloir. Nouveau coup de massue, je ne comprends pas ce qu'on me veut.
-Pardon ?
-Vous avez téléphoné alors que vous étiez dans l'isoloir, n'est-ce pas ?, me répète l'homme, d'un air accusateur.
-Mais enfin, non... Pourquoi aurais-je téléphoné ?
Un assesseur me porte secours, tout en me rendant mon sac et en me faisant comprendre qu'il faut que je parte :
-C'est bon, laisse tomber, on l'aurait entendue, si elle avait parlé dans l'isoloir. Allez-y, Madame.

Je pars donc, sans trop comprendre tout ce qui vient de se produire. Je suis furieuse contre moi-même. Comment n'ai-je pas fait éclater de scandale ? Pourquoi suis-je restée là, à balbutier quelques mots en essayant de me défendre, au lieu de faire valoir mes droits ? Pourquoi cet homme a-t-il pris mon sac, que j'avais pris bien innocemment pour faire quelques courses au marché après avoir voté ? Sur le moment, je n'ai pas eu le cran de réagir et j'ignore pourquoi.

Les Voies de la Liberté sont une ASBL qui « a pour objectif de sensibiliser au respect des droits humains », peut-on lire sur leur compte Twitter. Les droits humains et la liberté sont-ils donc apparentés à un seul et unique parti ? Auquel ? Car j'aimerais être certaine de voter pour celui-là....

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